Quel statut choisir pour son entreprise ? Entreprendre en auto-entreprise, est-ce la solution idéale ?
En ce moment, la grande mode et la grande tendance, est d’ouvrir une auto-entreprise quelle que soit l’activité dans laquelle on se lance.
En France, on est dans un pays où, contrairement aux USA, il a toujours et compliqué d’entreprendre.
Il est de notoriété publique que l’administration Française ne facilite pas la vie aux entrepreneurs, et qu’il faut avoir très peur de l’Urssaf.
Cependant, les choses évoluent quand même, et une des évolutions a été la création du statut d’autoentrepreneur.
Alors, si autant de personnes ne se posent pas la question du statut et veulent démarrer en autoentreprise, c’est principalement dû au fait qu’il est simple de se déclarer en autoentreprise.
Une des autres raisons est que les gens ont très peur de ne pas être capables de gérer administrativement leur entreprise. D’être dépassés par des démarches qu’ils ne maîtrisent pas.
Et c’est souvent aussi parce que les autres (ceux qui n’entreprennent pas), donnent des conseils à tout va, qui sont le reflet de leurs propres peurs.
Je les entends souvent dire : « Tu n’as qu’à te mettre en micro-entreprise pour démarrer ».
Et si se déclarer en micro entreprise était l’erreur à ne pas commettre pour certains ?
Par exemple, récemment, j’ai entendu un électricien dire qu’il s’était installé en autoentreprise pour démarrer.
Mais quand on est électricien, on va devoir acheter du matériel, des outils, une camionnette pour transporter le tout à défaut de payer un local.
Il va falloir mettre de l’essence pour aller chez les clients, peut-être se payer un site internet pour se faire connaitre, un référencement sur google.
Et tous ces frais et ces achats vont être à verser de sa poche. Car en auto-entreprise ou micro-entreprise, aucun frais et aucun achat n’est déductible.
Il sera taxé à partir de son 1er euro de chiffre d’affaires (21.2% + 1.7% de prélèvement libératoire de l’impôt soit 22.9%).
Si notre électricien s’était déclaré en SARL, une fois son chiffre d’affaires réalisé, il aurait pu déduire tous ces frais : sa camionnette, son essence, son site internet, ses frais de repas du midi, son téléphone, son internet.
Mais surtout, il aurait pu déduire tout son équipement et tous ses achats pour réaliser les travaux chez ses clients (sur lesquels au passage, il prendrait une marge).
Il n’aurait payé alors l’Urssaf que sur le salaire qu’il se serait réellement versé.
Ce que les gens ne savent pas forcément
Souvent les personnes qui entreprennent se disent : « Je démarre autoentreprise et si ça marche, je passerai en SARL ou SAS ».
Sauf que, si on transfère une activité d’une micro-entreprise en SARL sur la même activité, on est censé valoriser l’ancienne activité pour l’apporter à la nouvelle. Il s’agit d’un apport en nature.
Il peut s’agir du matériel, mais aussi de la clientèle.
Cela peut permettre de se passer d’apport un capital social, ou augmenter le capital social apporté, mais pour faire cela, il faut faire appel à un commissaire aux apports. Et bien sûr, ce service est payant.
L’autoentreprise est une bonne idée quand…
- On est en prestation de service sans achats de matières premières (types webdesigner, traducteur, services en ligne etc..)
- Quand on ne se déplace pas régulièrement
- Quand on ne fait pas partie d’un réseau payant
- Quand on n’investit pas dans des moyens de communication (site internet, cartes de visite, référencement web, community manager)
- Quand on n’a pas besoin de sous-traiter certaines activités
- Quand on travaille seulement quelques heures par semaines sans vouloir se développer plus
Mais la SARL et la SAS permettent de se développer plus facilement et comportent des avantages non négligeables.
Cela permet à défaut d’avoir des employés, de pouvoir sous-traiter à d’autres quand on a trop de travail. Mais également de sous-traiter sa gestion administrative en faisant appel à un prestataire extérieur.
Et le chef d’entreprise ne payera l’Urssaf que sur le salaire qu’il se verse réellement.
Par ailleurs, l’urssaf prélevant toujours un minimum d’environ 270 € chaque mois, il peut être intéressant de passer en SARL quand on dépasse les 1000 € de CA par mois (en prestation de service).
Point important à réfléchir en amont
L’ACCRE ne peut être demandé qu’une fois. Alors, pensez-y en amont. Si vous la demandez en micro-entreprise, vous ne pourrez plus le demander en SARL ou SAS . Et pourtant c’est à ce moment là que vous en aurez plus besoin.
Tout ça pour dire...
Qu’avant de créer une entreprise, il vaut mieux tout prendre en compte. Comment vous allez travailler, Combien de temps vous allez y consacrer ? Quel CA vous souhaitez réaliser ? Combien vous voulez vous verser ? Allez-vous avoir besoin d’aide ? Allez vous avoir un local ? Que vont représenter vos achats ?
Allez-vous vous déplacer? Comptez-vous investir dans de la communication? Comptez-vous intégrer un réseau d’entrepreneurs pour vous faire connaitre? etc…
Dans tous les cas, avant de démarrer, vous pouvez prendre rendez-vous avec un expert comptable pour une consultation (généralement gratuite), pour lui demander quel est le statut le plus adapté pour vous en fonction de votre situation et de vos projets.
C’est vraiment quelque chose d’intelligent à faire plutôt que de foncer tête baissée et de prendre de mauvaises décisions qu’il sera difficile de corriger ensuite.
Comme ça, si vous décidez de vous inscrire en micro-entreprise, c’est que ce sera la meilleure option pour vous. Dans tous les cas, vous ferez le choix de votre statut en connaissance de cause.
Réf :
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le prélèvement libératoire de l’impôt
et le statut d’auto-entrepreneurs
Je suis Gaëlle Gris, coach pour thérapeutes ou futurs entrepreneurs et hypnothérapeute.
J’aide les personnes qui le souhaitent à se créer une vie en adéquation avec leurs envies.
Parce qu’il y a urgence à rendre le bonheur contagieux !
Plus d’infos sur mon site https://www.gaellegris.com ou sur mon parcours sur ma page A PROPOS